Retrouvez les Rencontres Films Femmes Méditerranée du 29 novembre au 6 décembre, dans 6 cinémas marseillais.
Pour sa 19ᵉ édition, FFM présente une quarantaine de films, des rencontres, une table ronde sur le cinéma et le genre, une leçon de cinéma par le duo Caroline Poggi et Jonathan Vinel, et un focus sur la réalisatrice Fatima Sissani. La soirée d’ouverture nous plongera dans l’univers d’Emma Dante avec son film poignant Misericordia. La clôture mettra en lumière Vingt dieux, premier long-métrage de Louise Courvoisier, salué à Cannes dans la catégorie Un Certain Regard.
Retour sur notre rencontre avec Valérie Boudoire, Christine Ishkinazi et Mériem Rabhi, programmatrices de cette édition.
─ Cette année, le festival s’ouvre avec « Misericordia » d’Emma Dante1 . C’est un film qui dépeint une réalité plutôt difficile en abordant notamment les violences faites aux femmes. Est-ce une façon de donner le ton à la 19e édition ?
Valérie Boudoire : Nous ouvrons avec une dramaturge, écrivaine et cinéaste importante. Elle a toujours travaillé des thèmes chers à Films Femmes Méditerranée, puisque nous avons passé ses deux autres films.
Ce choix, c’est une façon de faire vivre des films qui ne trouvent pas de distributeurs en France, en dépit de la notoriété de l’artiste. Pour moi, c’est mettre en lumière l’état du cinéma post-covid, ainsi que la distribution.
Christine Ishkinazi : La violence n’est pas la première chose qui me vient à l’esprit. Elle filme ces personnages d’une manière qui les rend semblables à des êtres chers. On sent une forme, même dans les échanges parfois violents, de solidarité. Je trouve ça très beau. Et si on dégage tout de suite l’idée de la violence, ça entame un peu le film.
Mériem Rabhi : Cette année, nous avons eu beaucoup de films italiens ce qui nous a permis de faire un partenariat avec Istituto Italiano di Cultura di Marsiglia.
C’est un film assez beau, qui pose aussi la question de l’adaptation : comment passe-t-on d’une pièce de théâtre à un film ? Car ce n’est pas du tout du théâtre filmé.
─ Ça complète la pièce de théâtre ?
C.I : C’est posé d’une manière très différente, car il y a du cinéma. La caméra circule dans une forme d’intimité autour de ces gens. Alors qu’au théâtre c’était extrêmement stylisé. D’autres part, je crois que l’étrangeté de voir un adulte interpréter un enfant donne quelque chose de très beau.
V.B : Elle filme des plans larges, où elle resitue bien la place de l’humain dans l’espace : tout petit.
─ Vous dédiez la séance matrimoine à Yannick Bellon, qui a beaucoup filmé les femmes. Parmi sa filmographie, vous avez choisi « L’Amour violé »2, dramatiquement actuel.
C.I : Premièrement, beaucoup de gens pensent que c’est un homme, à cause de son prénom. C’est une femme, ce qui est très important, car elle commence à tourner au début des années 1960. Elle réalise des documentaires et des fictions simultanément. Dans ces productions, elle reflète son époque : les enjeux et les évolutions qui agitent un peu la société.
« L’Amour violé » a été tourné pendant les années du procès d’Aix-en-Provence3, durant lequel le huit clos avait été levé. Nous avons une infirmière qui vit très librement. Nous la voyons essayer de gérer les perspectives que lui offre la vie de couple avec l’homme qu’elle aime. Elle est rattrapée par la violence masculine, puisqu’elle se fait violer par plusieurs hommes à la fois. Yannick Bellon choisit de montrer le viol. C’est peut-être aussi la première fois que ça se voit au cinéma. J’ai lu des interviews de la comédienne (Nathalie Nell), qui disait à quel point cela avait été compliqué pour l’ensemble de l’équipe. À cette époque, ces scènes-là étaient tournées avec pleins de techniciens autour. C’est une des particularités de ce film. D’ailleurs, Jean-Luc Godard dira que c’est un appel au viol, ce qui est une vraie bêtise. L’essentiel du film, est ce que ça provoque chez elle et chez son entourage (amis et compagnon). Ce sujet là du film est toujours actuel. On peut évoquer le procès des viols de Mazan, qui marquera sûrement l’histoire de ces affaires. On voit bien à quel point, refuser le huit clos est très important pour se représenter tout ce qu’on ne fait qu’imaginer. On a choisi ce film-là, car c’est une date dans ces histoires là mais aussi dans celle du cinéma.
M.R : Il y avait eu la rétrospective durant Image de ville, qui nous a proposé un partenariat. C’est comme ça qu’est venue la discussion auprès du comité de programmation.
Je connaissais Yannick Bellon que de nom. Bien que nous ayons dit précédemment qu’il ne fallait pas complètement limiter « Misericordia » à sa violence, il n’empêche que le film s’ouvre là-dessus et que c’est un motif (les violences sexistes et sexuelles) récurrent dans la programmation. Il laisse aussi une place un peu plus grande à ce film dans sa façon de travailler les thématiques que nous voulions aborder cette année.
Christine évoquait le procès d’Aix-en-Provence où les victimes étaient deux femmes en couple. Dans le film, il s’agit d’une femme en relation hétérosexuelle, ce qui amène aussi des choses de son compagnon. Les hommes qui l’entourent, ses proches, censés la soutenir vont avoir du mal à le faire, même parmi les figures féminines. Sa meilleure amie va représenter l’aspect sororal et de solidarité de classe. Il y aura un autre personnage féminin beaucoup plus taiseux, d’une autre génération. L’idée de transmission est aussi présente dans le film. Enfin, on y voit son parcours : vouloir oublier, ne pas parler puis changer d’avis. Il peut ressembler à celui de beaucoup de victimes.
Ce que j’ai vraiment aimé dans le film, c’est qu’au lieu de présenter une thèse sur ce qu’il faudrait faire, il nous montre un parcours. Finalement, il y a quand même quelque chose qui résonne avec l’actualité du procès des viols de Mazan. On parle de plusieurs hommes et de la diversité des profils, deux choses que l’on retrouve déjà dans le film de Yannick Bellon.
V.B : Par rapport au procès des viols de Mazan, il me semble que du côté des accusés, rien n’a changé depuis 45 ans. C’est toujours le même discours, celui qui tente de faire porter la responsabilité à la victime. Cela m’a frappé en le revoyant, notamment par rapport à cette actualité-là.
─ Meriem parlait tout à l’heure de sororité et transmission, cela fait aussi écho au focus consacré à la réalisatrice Fatima Sissani4.
M.R : C’est une réalisatrice marseillaise, elle fait aussi des ateliers et documentaires sonores. Je l’ai rencontrée lors de mon précédent travail, à l’occasion d’une carte blanche. Cette année, lorsque s’est posée la question du focus, nous avons abordé plusieurs noms, dont le sien. Ses films n’ont jamais été montrés pendant Films Femmes Méditerranée. Nous lui dédions donc ce temps pour présenter 3 de ses premiers films (elle en a réalisé 4) : « La langue de Zara », « Les gracieuses » et « Résistantes ».
La toute première fois que j’ai vu un de ses films c’était « Résistantes » qui à l’époque s’appelait encore « Tes cheveux démêlés cachent une guerre de sept ans ». Il revenait sur la guerre d’Algérie d’une manière récurrente chez elle : partir de plusieurs récits pour cartographier une époque, un endroit, une géographie.
Dans « Résistantes », il s’agit de trois portraits, bien qu’elle se concentre sur celui d’Eveline. Engagée au côté du FLN et descendante de pieds-noirs, elle a fait le choix de renoncer à son statut très privilégié de française et va se battre pour la libération des algériens et algériennes. Fatima Sissani, nous donne à voir la guerre d’Algérie du point de vue de ces femmes, engagées et militantes, moudjahidin, plutôt oubliées d’un roman national très prononcé sur la libération.
« Les gracieuses » est un film que j’ai trouvé très touchant. C’est toute une jeunesse, elles n’ont pas toutes le même âge. Elles échangent et partagent leurs visions du monde, à la fois pleine de lucidité et de joie.
« La langue de Zahra » met en scène sa mère, qui n’a jamais voulu apprendre le français, par résistance. On va avoir toutes ses histoires qui questionnent la voix, la langue, la transmission.
C.I : C’est vraiment trois films où l’idée de la transmission est très importante. On transmet par ce qu’on dit, de ce dont on rit, comment on raconte l’histoire, et comment on se situe dans un milieu de guerre ou de résistance.
Je crois que les relations entre Fatima et sa mère se sont davantage ouvertes grâce à ce film. Je ne pense pas qu’elle savait tout ce qu’elle filme. C’est très beau dans son cinéma, elle cherche une parole qui d’un coup va surgir, une parole de femmes et jeunes femmes très lucides sur leurs sorts.
V.B : Ce que j’aime chez Fatima Sissani, c’est la constance avec laquelle elle transmet la parole des femmes, surtout leurs regards sur la société et l’Histoire. C’est souvent un regard masculin qui est interrogé sur ces sujets-là.
─ La transmission est un motif récurrent pendant les rencontres Films Femmes Méditerranée. Cette année la leçon de cinéma est dispensée par un duo de cinéastes habitués aux courts métrages : Caroline Poggi et Jonathan Vinel5.
C.I : Ils sont jeunes et n’ont pas encore une filmographie de longs métrages, ils ont fait beaucoup de courts métrages.
Aujourd’hui dans les films, on est en permanence à la rencontre d’images qui circulent entre la vidéo, le jeu-vidéo, le jeu de rôle et la fiction. C’est, je pense, une nouvelle voie dans le cinéma, dont ils sont en partie les protagonistes. Ça vaut la peine de leur donner la parole, pour qu’ils nous expliquent comment ça vient chez eux.
M.R : J’ai vu leur film « Eat the night » présenté à la Quinzaine des cinéastes 2024 je l’ai trouvé assez sensible et juste. Je l’avais trouvé habile dans son maniement entre prises de vue réelle et prises de vue dans le jeu vidéo, et dans la sincérité des émotions procurées par un jeu vidéo.
J’ai repensé à « Bac à sable », un documentaire qui se passait dans un jeu vidéo programmé lors de la dernière édition, et un autre documentaire que je n’ai pas vu « Knit’s Island, l’île sans fin ». En ce moment, beaucoup de productions se fondent dans les jeux vidéo, ou s’en inspirent. Il y a des régimes d’images un peu différents qui sont mis en scène. Poggi et Vinel, c’est vraiment la manière ludique de la narration, avec tous ces régimes d’images, entre narration, vidéo et clip. Ils convoquent énormément de références à la culture populaire, en même temps, ils vont beaucoup travailler dans des résidences d’artistes (d’où l’existence de tous ces courts métrages). Ils viennent à l’intersection de plusieurs réflexions à la fois tant pour leur travail, mais aussi pour ce que ça représente dans la tendance cinématographique actuelle.
─ Vous présentez le nouveau documentaire7 d’Alexe Poukine, dont vous aviez déjà présenté un film, il y a quelques années.
C.I : « Sauve qui peut » est un film extrêmement complexe, sous des allures très simples. Il s’agit de filmer des soignants belges, suisses et français en formation, afin qu’ils apprennent à gérer leurs propres émotions et à prendre conscience de celles des patients lorsqu’on leur annonce une maladie, plus ou moins grave. Ça peut paraitre abrupte mais la réalisatrice met une distance, en montrant tout le dispositif de formation. On croit qu’on voit une relation médecin-soignant, à cause de l’émotion, en réalité ce sont des soignants, c’est un rôle. Dès la première séquence, l’un d’entre eux dit « dès la premier la poignée de main, j’ai senti que quelque chose de grave m’était annoncé ». Voila pourquoi j’ai trouvé ce film absolument magnifique. C’est beaucoup de champ-contrechamp sur des visages. On peut aussi le voir comme l’exposition des émotions de chacun. On sent qu’il y a quelque chose derrière de beaucoup plus gigantesque, une grosse ombre qui serait le système de santé en général. Ce film-là me bouleverse. On pourrait imaginer que c’est un documentaire à charge, obscène, mais pas du tout, il y a quelque chose de très distancé.
On avait déjà montré un film d’Alexe Poukine il y a 3 ans. Elle avait pris des plaintes de femmes violées, et les faisait relire par des personnes qui n’avaient pas été violées. On voyait comment le langage, le récit s’articule autour de ce qu’on est et à la fois, on sent toute la société alentour.
V.B : Ce que j’aime beaucoup dans le cinéma d’Alexe Poukine, c’est la place qu’elle laisse au spectateur. Dans mon cas, je n’étais pas la même au début et à la fin du film. Avec le système qu’elle avait de toujours faire répéter le même texte par des personnes différentes, on chemine. Ici c’est pareil, on est à la fois soigné et soignant. On prend conscience à quel point, eux-mêmes souffrent de se considérer comme maltraitants vis-à-vis des soignés, même si ce n’est pas leur responsabilité. C’est celle de l’institution. Je trouve que c’est une grande cinéaste.
M.R : On a beaucoup de récit qui mettent en avant une solidarité, une mutualisation des connaissances dans lequel s’inscrit « Sauve qui peut ».
─ Concernant « Vermiglio ou la mariée des montagnes »6, c’est un choix réfléchit avec l’Institut culturel italien ?
V.B : On a la grande chance d’être libre dans nos choix en programmation.
C’est un deuxième long métrage de fiction, d’une jeune réalisatrice qui repense la maternité. Ici ce n’est pas le sujet central, mais il déclenche la libération du personnage principal. Maura Delpero dit que son héroïne devient femme libre par nécessité, et à travers sa maternité. Ce film amène de la diversité dans la programmation. Il se passe en 1944, on est plus dans des sujets ouvertement contemporains. On n’est pas sur le front mais la guerre est partout. Un prisonnier arrive dans une famille, et l’on voit à quel point les femmes et les jeunes filles sont soumises au patriarcat. À un moment, cette jeune femme devra faire des choix pour affirmer sa liberté.
J’aime beaucoup ce film car il ne s’y passe pas grand-chose, c’est un film d’atmosphère avec beaucoup de non professionnels. C’est une autre façon de parler des femmes.
C.I : C’est un film qui se passe à la fin de la Seconde Guerre mondiale. C’est l’irruption du film d’époque dans notre programmation. Il ne se donne pas du tout à voir comme ça, justement parce qu’il y a des acteurs non professionnels, c’est un film choral avec beaucoup de personnages. On est déporté, par les gestes, l’ambiance, le paysage très silencieux.
─ Direction le Jura pour la clôture de cette belle programmation avec la projection de Vingt Dieux8. On s’éloigne de la Méditerranée avec cette proposition.
C.I : La question de l’éloignement de la Méditerranée est un vrai problème pour nous en général, on voyage beaucoup.
Les personnages principaux ne sont pas des femmes, ce qui peut paraitre curieux. Mais ce qui nous a attiré, c’est un film qui va donner à voir l’énergie de jeunes gens. Ça se passe dans le Jura, c’est très localisé mais ça pourrait être en Provence. C’est un groupe de jeunes, il n’y a quasiment pas d’adultes. On va voir ces jeunes livrés à leur seule réflexion, solidarité et même bagarre. La trajectoire du personnage principal, qui se retrouve livré à lui-même, va aller à un point B en passant par toute sorte de chose avec le désir de devenir le meilleur fromager du coin. Il le veut pour l’argent en premier lieu, mais c’est aussi bien faire son travail, et s’accomplir.
M.R : L’argent nous est présenté comme la motivation mais l’effort qu’il donne à bien le faire, on comprend qu’il y a autre chose. Il y a aussi une petite scène de transmission et tradition. Même la manière dont il va le faire, au début il est à l’usine puis manuellement, pour une question de moyen mais aussi peut être qu’il recherche comment faire du bon fromage, comment s’occuper de sa sœur, sa découverte de l’amour. Moi c’est ce que je trouve bien. Il y a beaucoup de jeunes hommes, très tendres les uns avec les autres, il y a de la rivalité certes, mais beaucoup d’amitié et de tendresse. Aussi il y a un regard très tendre de la réalisatrice, sur sa façon de regarder ces jeunes évoluer. Il s’agit ici de mettre en avant une jeune réalisatrice prometteuse.
« Misericordia » je le trouve plus de l’ordre de la lune, ici le film est très solaire. Même dans la photographie, c’est très mis en avant. Le héros est blond il a une peau qui réverbère la lumière. Je crois que je citais déjà les teen-movies l’année dernière. C’est un dispositif mis en place assez facilement pour parler de coming-of-age (passage à l’âge adulte).
V.B : C’est aussi un film que j’aime beaucoup. La réalisatrice est quasiment contemporaine de ses personnages. Je pense que s’il y a peu d’adulte aussi, c’est qu’il y a un tel mal être en milieu rural chez les agriculteurs. Par ailleurs il y a très peu de femme, mais se sont des rôles essentiels. Il y a la dame d’un certain âge qui lui transmet un savoir-faire et le personnage de cette jeune femme dont il est plus ou moins amoureux qui est libre. Elle se bat dans un monde d’hommes, elle le dit et elle le fait. Ce n’est jamais de l’ordre du discours, le film est pareil. Il parle de transmission, des codes d’une société viriliste, du passage à l’âge adulte mais sans étendard, ça se passe au fil de la narration.
On finit avec un film qui marque la naissance d’une cinéaste, c’est important. C’est un récit grave mais traité avec tellement d’énergie et solaire, ça permettait de terminer sur une note plus optimiste. La réalisatrice faisais partie de la Ciné-Fabrique, cela faisait sens pour nous puisque nous sommes en partenariat avec la Ciné-Fabrique Marseille.
. 1. Misericordia d’Emma Dante, samedi 30 novembre à 20h30 à l’Artplexe
2. L’Amour violé de Yannick Bellon, mardi 3 décembre à La Baleine
3. En 1978 à Aix-en-Provence, l’avocate Gisèle Halimi a défendu Anne Tonglet et Araceli Castellano, deux jeunes touristes belges, violées par trois hommes près de Marseille, en 1974. À cette époque la loi française ne reconnaissait pas le viol comme un crime.
4. Les gracieuses de Fatima Sissani, mardi 3 décembre à 18h au Variétés / La langue de Zahra de Fatima Sissani, mardi 3 décembre au Variétés / Résistantes de Fatima Sissani, mercredi 4 décembre à 18h au Variétés.
5. Leçon de cinéma par Caroline Poggi et Jonathan Vinel, jeudi 5 décembre à 14h30 dans le bâtiment turbulence Aix Marseille Université
6. Sauve qui peut d’Alexe Poukine, dimanche 1er décembre à 17h30 à La Baleine
7. Vermiglio ou la mariée des montages de Maura Delpero, lundi 2 décembre au Variétés
8. Vingt Dieux de Louise Courvoisier, vendredi 6 décembre à 20h30 à l’Artplexe
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Entretien réalisé par Naomi Camara.
Crédits photos top et article :
La fille qui explose de Caroline Poggi et Jonathan Vinel © Atlas V
Résistantes de Fatima Sissani © Les films des deux rives
El sueno de la sultana d’Isabel Herguera © Luftkind Filmverleih