CYCLE BILLY WILDER
C’est avec l’un des maîtres de la comédie Hollywoodienne, le grand Billy Wilder, que l’Institut de l’image inaugurera cette nouvelle saison. Programmé en mai pour le cycle « Le cinéma au cinéma », Boulevard du crépuscule a pu vous donner un avant-goût de cette rétrospective de rentrée qui mettra néanmoins l’accent sur les comédies de l’auteur de Certains l’aiment chaud, disciple de Lubitsch dont il a hérité d’un goût pour les dialogues brillants et d’un sens virtuose du rythme et de l’écriture. Mais des films comme Assurance sur la mort ou Fedora illustreront aussi cet autre versant, plus sombre et dramatique, de l’œuvre du cinéaste d’origine autrichienne, marqué par son passage dans l’effervescence artistique du Berlin des années 1920 puis exilé aux États-Unis pour fuir le nazisme. Car chez Wilder, la gravité n’est jamais loin de la comédie, pas plus que la satire, qu’il utilisera pour faire le portrait d’une société américaine assujettie à un matérialisme dont il s’amusera à faire la critique jusque dans ses œuvres les plus tardives.