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Le Festival Aflam fête ses 10 ans !

Entretien avec...
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Publié le : Mardi 14 mars 2023

Du 17 au 26 mars 2023, retrouvez la 10ème édition du Festival Aflam.

Cette année la programmation s’articule autour d’une rétrospective consacrée au cinéaste syrien Omar Amiralay, deux cafés-cinés, une masterclass animée par le réalisateur palestinien Mohanad Yaqubi et des avant-premières.

Retour sur la rencontre avec Solange Poulet et Mathilde Rouxel, à la direction artistique (avec Charlotte Deweerdt).

Toute la programmation du festival

─ Le festival fête ses 10 années d’existence, vous avez dû observer des évolutions ?

Solange Poulet : Nous pouvons dire que d’année en année s’affirme une grande liberté de ton et une plus grande liberté sur les sujets abordés qui, avant étaient toujours recouverts. Ici, je parle surtout des sujets de société comme la question du genre ou celle de la liberté sexuelle, c’est de plus en plus présent dans les films que nous avons. Il y a un film jordanien qui traite de la question du port du voile, c’est une comédie qui s’appelle « Les filles du docteur Abdulrahman » de Zaid Abu Hamdan. C’est un film avec beaucoup d’humour et qui traite de cette question en détruisant pas mal de préjugés sur les femmes dans les pays arabes qui ne vivent pas toutes uniquement sous la contrainte et surtout pas forcément plus que nous.

Concernant l’évolution d’Aflam, nous avons des axes nouveaux avec plusieurs directions artistiques. D’abord Tahar Chikawi a fait trois éditions puis Delphine Lecas et maintenant Charlotte Deweerdt, moi-même et Mathilde Rouxel, qui représente ce groupe de sélection. Elle est chargée de maintenir la ligne éditoriale du festival avec nous. Ça a donc changé de ce côté-la puisqu’aujourd’hui, c’est une direction artistique collective. C’est Mathilde qui dirige les orientations comme le travail autour du cinéma d’archives politiques, ce qu’il représente pour les jeunes réalisateurs d’aujourd’hui, comment ils les utilisent, les relisent. C’est vrai qu’il y a toute une réflexion à laquelle on a vraiment adhéré à Aflam, nous poursuivons cet axe débuté l’année dernière.

Mathilde Rouxel : Du point de vue de la production cinéma, nous avons beaucoup plus de choix aujourd’hui. La question de l’orientation artistique se pose d’autant plus que nous avons vraiment des productions qui explosent partout dans la région, mais aussi des films qui reviennent. Il y a un travail d’historien qui est fait sur le cinéma de la région, qui commence à émerger et à être publié. Il y a un intérêt avec des cinémathèques qui tentent d’émerger plus ou moins difficilement, comme au Maroc qui fonctionne très bien et des projets en Tunisie, au Liban, au Caire … Il y a une volonté de la part des cinéastes de poursuivre un héritage, car ils se rendent compte que finalement ils ont quand même des fruits qui ne sont pas que ceux des colons.

Il y a aussi tout le cinéma de la diaspora forcée, qui est moins une diaspora économique qu’une diaspora déplacée par la politique, qui continue à travailler sur la région et qui donne des images en étant dans d’autres formes de production. Il y a aussi tous ces cinémas du Golfe qui a vu son intérêt idéologique, symbolique et économique dans l’idée de produire, cela donne énormément de production Sud dans le monde arabe ce qui est très nouveau. Il y a beaucoup de fiction aussi, avec Aflam nous ne nous occupons pas des séries mais il y a énormément de séries arabes qui sortent par jour. Ce qui peut être observé de ce qui existe, c’est qu’il y a dix fois plus de films arabes dans les festivals internationaux aujourd’hui, il y a un film par mois qui sort, il y a des films tunisiens, marocains, même des documentaires qui sortent en salle. Ils sont portés aussi par une diaspora qui est là. Notre travail en tant que programmateur, et je pense que c’est le cas pour beaucoup d’autres festivals, c’est moins de soutenir une production qui n’existe pas ailleurs mais c’est vraiment pouvoir mettre l’accent sur d’autres choses que ce qui politiquement existe dans le débat public puisqu’on ne montre que ce qu’on l’on connait en général. Ce qui sort en salle ce n’est pas forcément ce qui a de plus audacieux. Et ça, c’est la chance qu’on a parce qu’il se passe beaucoup de choses.

─ Cette année, les spectateurs sont invités à se rendre dans divers lieux à travers la ville de Marseille.

M.R.: Le rétrécissement de l’année dernière était une conséquence du Covid et aussi d’une crainte que peut avoir un programmateur de ne pas retrouver les spectateurs dans les salles. Mais le rythme reprend, les festivals aussi et les salles attendent que les festivals reviennent vers elles. C’est donc plutôt un travail en commun entre le tissu du réseau marseillais du cinéma et les festivals qui montrent qu’il y a encore beaucoup de demandes de la part des spectateurs.

S.P. : Même si cette année nous avons retravaillé avec plusieurs salles, nous avons quand même du nous réfréner car nous sommes une petite équipe. Nous irons à d’autres moments de l’année sans doute.

─ Cette année, vous proposez une programmation associée à l’exposition « Alexandrie : futurs antérieurs » du Mucem. Pouvez-vous nous dire comment s’est passé la rencontre entre l’exposition et le festival ?

M.R. : C’est une rencontre un peu fortuite entre cette exposition et le festival qui tombaient au même moment. Le sujet de l’exposition nous permettait de discuter de ce qu’il reste de la production cinéma à Alexandrie. Il y a vraiment eu un renouveau très fort ces dix dernières années (à partir de la révolution de 2011) des cinématographies arabes et particulièrement dans des deuxièmes centres comme à Alexandrie.

Cela permet de faire un état des lieux en invitant des artistes qui font du cinéma, c’est ce qui est fait dans le cadre de la table ronde intitulée « Café-ciné : Faire des films à Alexandrie depuis la révolution. Travail collectif, nouvelles écritures et production en diaspora » et via l’installation vidéo présentée dans le forum. C’est une manière de questionner les images un peu différemment de ce qu’Aflam peut faire d’habitude. Parmi notre programmation, nous avons des cinéastes comme Jumana Manna (son film Foragers est cité dans l’exposition) qui font aussi de l’art contemporain et sont présents dans l’exposition avec des œuvres. Ces deux mondes se croisent.

 

Plus d’informations sur l’exposition au Mucem”Alexandrie : futurs antérieurs”

Foragers de Jumana Manna, le 22 mars à 20h30 au Mucem

─ Pourriez-vous revenir sur les trois axes autour desquels s’articule cette 10ème édition ?

M.R. : L’objectif du festival a toujours été de faire découvrir des films qui n’apparaitrons peut-être jamais dans le circuit des films distribués en France. Nous faisons un vrai travail de recherche sur les nouvelles productions sur la toute la région avec un intérêt assez accru pour les documentaires. Nous n’excluons pas le cinéma expérimental, il y a des longs-métrages et court-métrages pour essayer de montrer la diversité de ce qui se produit là-bas. Nous accompagnons également les films qui sortent. C’est vraiment quelque chose que nous privilégions pour le Mucem, qui a aussi cette aura-là de découvreur et d’exposition de la création contemporaine.

À cote de ça, il y un axe historique d’Aflam qui est la rétrospective. Enfin, il y en a un très récent qui s’intéresse aux archives cinématographiques du monde arabe. C’est une question qui traverse tout le milieu du cinéma dans toute la région : de quelle manière préserve-t-on ces images, en particulier dans une écriture de l’histoire où l’on essaie de définir une identité. C’est donc très important nous d’accompagner cette démarche en essayant d’avoir un regard rétrospectif sur ces archives. Ça se passera à La Baleine avec la masterclass de Mohanad Yaqubi qui fait un travail contemporain sur les archives palestinienne et au Polygone étoilé avec des projections suivies de discussions.

La rétrospective se déroulera entre le Mucem et le Vidéodrome 2 autour d’une grande figure du cinéma syrien qui s’appelle Omar Amiralay. Décédé en 2011, c’est un des pionniers du film documentaire en Syrie et plus largement dans le monde arabe. C’est une figure essentielle dont on présente cinq films qui seront accompagnés de cinéastes qui l’ont connu et qui ont travaillé avec lui.

Omar Amiralay. La douleur, le temps, le silence © Hala Alabdalla
─ Pourriez-vous nous en dire plus concernant cette rétrospective ?

S.P. : C’est un cinéaste au statut très particulier : il a été exilé de son pays pendant quinze ans, il est venu travailler en France d’où il a continué à travailler sur l’histoire de la région dont il était originaire, notamment sur l’impact qu’a eu la crise israélo-palestinienne sur les syriens et l’histoire de la Syrie.

Cette rétrospective est intéressante au niveau des formes parce que les formes documentaires auxquelles a recours Omar sont des formes dont on pourrait craindre qu’elles soient très réduites dans leurs ambitions car faites à la demande de la télévision. À partir de ses années de résidence en Europe et en France, ses films feront entre 50 et 60 min, le format qui fait redouter le pire. En réalité, il est arrivé à investir cette écriture faite pour la télévision. Il n’est pas du tout dans le reportage sur des questions qui sont des questions très souvent d’actualité : quand il parle dans son film L’Homme aux semelles d’or sur l’homme politique libanais Rafiq Hariri il prend beaucoup de risque puisqu’il va à la rencontre d’un homme contesté par les intellectuels qui lui ressemblent et pour lequel Arte lui a demandé de faire un portrait. Il se met en danger dans la façon dont il aborde un sujet qui est une représentation qu’il veut construire pour des spectateurs qui ne connaissent pas la situation au Liban mais en même temps par les libanais, syriens et tous les intellectuels qui font partie de son environnement proche avec beaucoup de sévérité. Ce que je veux dire par là c’est qu’il a été très critiqué à certains moments de production audiovisuelle par ses amis intellectuels et réalisateurs, cela a donné lieu à beaucoup de débats.

Parmi les films présentés, il y en a des très différents, dont un écrit d’une manière très mise en scène. Par un jour de violence ordinaire, mon ami, Michel Seurat est un film qui parle donc de son ami Michel Seurat assassiné par le Jihad dans les années 1980. L’écriture est très personnelle, il essaie de reconstituer ce que peut être l’espace de la détention. C’est un sujet délicat, mais il arrive à le traiter.

Il y aura deux films dans lesquels il est devant la caméra, une façon de mieux le connaitre en approchant de façon très fine à la fois le cinéaste et l’homme qu’il était. Le film Omar Amiralay la douleur, le temps, le silence est réalisé par Hala Alabdalla qui a beaucoup co-produit, co-réalisée avec lui, elle le connaissait quand il était encore en Syrie. C’est donc une cinéaste très proche de son travail. Elle a réalisé une sorte de portrait à partir d’interviews enregistrées pendant cinq ans avant sa mort. Il y dévoile beaucoup de choses de sa personnalité, et son cinéma est beaucoup discuté. Ensuite il y aura Ellipses, une conversation avec Omar Amiralay de Sandra Iché et Nesrine Khodr. C’est un travail de Sandra Iché qui, avec des amis libanais (elle est française mais réside au Liban), ont décidé d’interviewer Omar et d’autres intellectuels du magazine beyrouthin francophone L’Orient-Express en les forçant à se décaler dans le temps. Il répond avec beaucoup d’humour à une question qui au départ est très ludique « Omar nous sommes en 2030, vous regardez toute cette région sur laquelle vous avez énormément travaillé, vous y avez vécu puis vous avez été obligé de vous exiler : que se passe-t-il maintenant du côté palestinien, syrien, libanais ? ». Il donne des réponses à la mesure du personnage qui a une capacité à se distancier et à regarder le monde dont il fait partie (des intellectuels arabes) avec beaucoup d’ironie et un esprit très caustique. Là encore, tous les intellectuels libanais et syriens qui vont regarder la vidéo ne seront pas forcément d’accord, c’est quelqu’un qui refuse le consensus.

L’Homme aux semelles d’or d’Omar Amiralay, le 22 mars à 17h30 au Vidéodrome 2
Par un jour de violence ordinaire, mon ami, Michel Seurat d’Omar Amiralay, le 21 mars à 20h30 au Vidéodrome 2
Omar Amiralay la douleur, le temps, le silence d’Hala Alabdalla, le 20 mars à 20h30 au Mucem
Ellipses, une conversation avec Omar Amiralay de Sandra Iché et Nesrine Khodr, le 22 mars à 16h30 au Vidéodrome 2

─ C’est justement cela qui a orienté votre choix ?

S.P. : Oui, et c’était aussi que l’occasion de parler de la Syrie. On a tendance à beaucoup l’oublier alors que le tyran est toujours au pouvoir et risque d’y rester avec l’assentiment de politiques qui ne voient pas comment s’en sortir.
De nos jours, pour beaucoup de personnes qui ont 30-40 ans, l’histoire du Proche-Orient telle qu’elle était dans les années 1990 n’est plus du tout lisible. Nous n’allons pas faire de cours mais nous allons quand même essayer d’accompagner les films d’Omar qui en parlent, de façon à ce que nous puissions répondre aux questions des spectateurs qui ne connaissent sont pas forcément le sujet.

─ Chaque année vous mettez en avant des productions plutôt confidentielles, pourriez-vous nous parler de vos découvertes ?

M.R. : Il y a un portrait documentaire magnifique écrit sur plusieurs années et qui, je pense a nécessité un long travail de montage. Rania Stephan fait le portrait de Samar Yazbek, écrivaine syrienne qui a énormément écrit sur la Syrie, les prisons et sur la révolte. Romancière, elle travaille ses sujets comme des documentaires. Ce portrait, c’est un film qui sort complétement des circuits de production, des clichés et des cadres formelles qu’on peut attendre d’un documentaire classique. Il propose un discours cinématographique intellectuel et sensible très fort, c’est exactement le genre d’écriture que nous essayons de soutenir à Aflam. C’est un film qui va être montré dans quelques festivals mais qui ne sortira pas et je suis pas sûre qu’il passe à la télé un jour.

S.P. : Il y a aussi le film Foragers Jumana Manna qui présente une manière totalement différente d’aborder des thèmes politiques en les rattachant au quotidien. C’est très subtil et un très beau cinéma. Nous savons bien que les circuits de distribution privilégient plutôt les films qui traitent des sujets tel que nous avons l’habitude de les voir traiter dans nos médias.

M.R. : Oui, Foragers parle du quotidien des palestiniens en terre occupée. Il a le mérite d’oser mettre en scène pour pouvoir dénoncer subtilement et ça permet de faire passer des messages qu’un documentaire informatif ne permet pas. Ces films peuvent être difficiles à appréhender à priori mais la forme est tellement intéressante, ils sont cinématographiquement beaux et intelligents, ça peut intéresser n’importe quel type de public.

S.P. : Dans notre programmation nous veillons à mélanger des films qu’on pourrait qualifier d’un peu plus difficile d’accès à cause de l’écriture qui n’est pas du domaine de la narration classique telle qu’on la développe dans la fiction, dans le documentaire ou ce qu’on voit à la télévision avec des films plus vus. C’est le volet de médiation : les films présentés en début d’après-midi et en matinée sont souvent des films déjà passés en salles ou avec une écriture beaucoup plus narrative. L’idée étant de pouvoir toucher des publics qui vont potentiellement revenir voir d’autres films. Par exemple le week-end, dans l’après-midi les films sont beaucoup moins ciblés pour ce public qui ne va pas trop au cinéma. Nous essayons de tenir ce pari de réussir à le toucher.

Nous avons deux films marocains avec de très belles écritures. Il y a le documentaire Fragment from Heaven d’Adnane Baraka qui relate la chasse aux météores et la rencontre entre des gens qui vivent dans le désert et des chercheurs. C’est une belle manière de se balader dans le désert. Il y a le film de l’affiche Les damnés ne pleurent pas de Fyzal Boulifa. Ce dernier raconte l’histoire d’une mère et son fils qui se découvrent l’un l’autre et surtout d’un fils qui découvre que sa mère n’est pas la personne qu’il pensait. Il se déroule sur un fond de très grande misère sans être misérabiliste.

Le Champ des mots. Conversation avec Samar Yazbek de Rania Stephan, le 19 mars à 20h30 au Mucem
Fragment from Heaven d’Adnane Baraka, le 23 mars à 20h30 au Mucem
Les damnés ne pleurent pas de Fyzal Boulifa, le 19 mars à 12h au Mucem

Sous les figues Copyright Jour2Fête
─ Vous lancez une collaboration avec la plateforme en ligne Aflamuna pour les 10 ans du festival.

M.R. : C’est une plateforme créée par une association libanaise il y a 3 ans, elle propose du cinéma indépendant arabe. C’est génial car on pouvait le voir nulle part ce cinéma-là. Il y a une vraie recherche, ils travaillent avec des programmateurs, et c’est intégralement gratuit.
Nous proposons une fois par mois un film de ces dix dernières années. Ça dépasse complétement ce que nous pouvons proposer en salle, ça complète notre travail pour ceux intéressés. Ça permet aussi à nos publics de découvrir le travail essentiel fait par Aflamuna. La grande difficulté était de trouver des films pas encore passés sur la plateforme. C’était très stimulant de travailler avec eux parce que nous partageons les mêmes valeurs. Ils sont gratuits, c’est une question d’accessibilité et de diffusion du cinéma arabe. Il y a une vraie promotion, elle est argumentée, pensée dans une dynamique d’expansion avec des sous-titres en arabe, français et anglais. C’est à destination de la diaspora du monde entier et aussi des gens que ça pourrait intéresser. Les 10 ans du festival c’est donc l’occasion de découvrir un film par mois jusqu’en novembre avec des fictions et documentaires, films culte et plus confidentiels que nous aimons beaucoup. Nous pourrions continuer à collaborer, ça serait quelque chose qui enrichirait aussi la proposition que peut faire Aflam en tant que médiateur d’un cinéma encore fragile.

S.P. : Et ça rejoint aussi ce côté itinérance et international que nous avions auparavant. Pendant plusieurs années, avant et à partir du festival, nous répondions très souvent à la demande d’associations. C’est arrivé au Maroc, en Tunisie, en Algérie, en Egypte, en Syrie, nous allions présenter nos programmations aux spectateurs de ces pays-là. Aflamuna permet donc de nous faire circuler en virtuel.

M.R. : L’édition 2020 a été annulée deux jours avant l’ouverture, c’était donc trop tard pour penser une mise en ligne. L’édition 2021 était en ligne et nous nous sommes rendu compte que les spectateurs n’étaient pas que marseillais et ni que français. La diaspora du monde entier (en Europe mais aussi dans le monde arabe) s’intéresse à ces plateformes qui diffusent un cinéma qui est difficile d’accès sur place. Nous avons aussi intérêt à continuer à dialoguer autrement que simplement une fois par an à l’occasion du festival.

Plus d’informations sur la plateforme Aflamuna

─ Finalement ça complète le travail de médiation avec les publics.

S.P. : Oui et il y a la Plateforme Internationale de Médiation international qui organise en partenariat avec l’Université Aix-Marseille et l’association belge Iteco une table ronde intitulée « Posture et engagement dans la médiation culturelle en contexte décolonial ».
Nous publions également un cahier de 76 pages qui développe les orientations et les choix de cette programmation. Le cahier sera à disponible à prix libre pendant le festival.

M.R. : C’est un bel objet qui permet d’approfondir un rapport un peu critique aux films et pas seulement de les montrer de façon brute.

─ La soirée d’ouverture s’annonce particulière avec une sélection de courts métrages retraçant les dix dernières années du festival.

S.P. : Les courts métrages de l’ouverture seront une manière pour nous de revenir sur les orientations de ce festival à travers les directions artistique successives mais avec des orientations similaires : s’intéresser à des écritures très diverses, avec des prises de risque sur ce qui est proposé. Avec ces cinq films, il y aura déjà une manière pour nous d’affirmer le festival Aflam avec son identité.

Pour participer à la soirée festive au Mucem le vendredi 17 mars à partir de 22h, une adhésion est nécessaire : rejoindre Aflam en mars 2023

Captain of Zaatari © Ali El Arabi

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Entretien réalisé par Naomi Camara.

Crédits photos top et article : © New Story, Sous les figues © Jour2Fête, Omar Amiralay. La douleur, le temps, le silence © Hala Alabdalla,Captain of Zaatari © Ali El Arabi

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