Bandes Originales d’aujourd’hui
Si nous connaissons tous les grands classiques de la musique de film et les bandes originales qui ont marqué notre enfance, découvrons aujourd’hui les nouvelles pépites musicales du cinéma contemporain, bandes originales envoûtantes, énigmatiques, émouvantes. Séances Spéciales vous en a sélectionné quelques unes.
Découvrez notre playlist de bandes originales de ces cinq dernières années, du Japon au Sénégal en passant par l’Espagne, la France, la Corée du Sud et les Etats-Unis.
Pour écouter les morceaux à la suite, lancez la vidéo ci-dessous
Une affaire de famille de Hirokazu Kore-Eda (2018)
La musique de Haruomi Hosono, compositeur adoré de Kore-Eda, apporte une dimension fantasmatique à ce récit d’une famille recomposée qui pratique le vol à l’étalage. Délicate et mystérieuse, la bande originale nous emporte en douceur dans l’intimité de cette famille, dans ses moments de bonheurs et dans ses secrets parfois plus lourds qu’il n’y parait.
Crédits photos : Le Pacte
Moonlight de Barry Jenkins (2016)
Moonlight suit la vie de Chiron, un jeune homme qui a grandi dans un quartier difficile de Miami. La musique de Nicholas Britell donne ici toute sa grandeur à la vie intérieure d’un enfant jusqu’à incarner, dans une scène magistrale, toutes les émotions de ce petit garçon qui tente de trouver sa place dans le monde, entre amour, peur et hésitation…
Crédits photos : Mars Films
Paterson de Jim Jarmusch (2016)
Après Only Lovers Left Alive, Jim Jarmusch et son groupe Sqürl composent une nouvelle fois la bande originale du film du réalisateur. Planante, parfois lancinante, la musique du groupe habitué aux batteries et à la distorsion de guitare crée ici une atmosphère aérienne pour accompagner Paterson, un chauffeur de bus qui écrit des poèmes sur un carnet secret qui ne le quitte pas.
Crédits photos : Le Pacte
Swallow de Carlo Mirabella-Davis (2020)
Alors qu’une jeune femme enceinte laissée à elle-même, Hunter, développe un trouble compulsif du comportement alimentaire, la bande originale de Nathan Halpern traduit en musique ses bouleversements, ses peurs, sa solitude. Créant une atmosphère énigmatique et pleine de tension, la musique de Swallow anime la lutte intérieure d’une femme qui se bat contre sa famille en plus de se battre contre ses propres démons.
Crédits photos : UFO Distribution
Parasite de Bong Joon Ho (2019)
Parasite doit beaucoup à la musique de Jung Jae Il, compositeur qui sublime avec finesse cette histoire chorégraphiée, son apparente sérénité, puis son engrenage incontrôlable qui ne laisse personne indemne. La bande originale de Parasite souligne ainsi deux univers, parfois magistrale, parfois humble, et rythme les machinations d’une famille qui en envahit peu à peu une autre.
Crédits photos : Les Bookmakers / The Jokers
Perdrix de Erwan Leduc (2019)
La musique de Julie Roué donne à ce film excentrique un côté décalé, joyeux et mystérieux et incarne tout l’humour et le désir qu’apporte l’insaisissable Juliette Webb dans la vie de Pierre Perdrix. Musique classique aux accents parfois étonnement pop, la musique de Perdrix accompagne tous les revirements et folies de ses deux héros, dans un univers familial bousculé, où chacun redéfinit ses frontières et se met enfin à vivre.
Crédits photos : Pyramide Distribution
Phantom Thread de Paul Thomas Anderson (2018)
Jonny Greenwood du groupe Radiohead évoque ici par la musique les émotions complexes et les bouleversements qui animent la prestigieuse maison de couture Woodcock à l’arrivée d’Alma, nouvelle muse du couturier. Le guitariste qui collabore avec Paul Thomas Anderson depuis There Will Be Blood signe ainsi une bande originale qui complémente avec brio le travail sur le son d’un film dans lequel les émotions passent les sensations.
Crédits photos : Universal Pictures International France
Douleur et gloire de Pedro Almodovar (2019)
Pedro Almodovar retrouve Alberto Iglesias, son compositeur de toujours, pour un film qui parle de sa vie. Entre mélancolie et réminiscence, Alberto Iglesias sublime cette série de retrouvailles, certaines en chair et en os, d’autres en imagination, entre un réalisateur malade et ceux qui ont marqué sa vie et son travail. La bande originale de Douleur et gloire apporte ainsi une certaine langueur, et parfois du mystère, à un film qui prend le temps de se souvenir.
Crédits photos : Pathé
90’s de Jonah Hill (2019)
Pour 90’s, film dans lequel un adolescent, Stevie, a du mal à trouver sa place et rejoint finalement une bande de skateurs, Trent Reznor et Atticus Ross réussissent à complémenter l’univers musical déjà iconique du Los Angeles des années 1990. Entre hip-hop, musique grunge et punk, le Wu-Tang Clan, Nirvana et Bad Brains, les deux compositeurs créent des morceaux contemplatifs et aériens qui font écho à la nostalgie d’un réalisateur qui revient sur son enfance avec ce premier film.
Crédits photos : Diaphana Distribution
Atlantique de Mati Diop (2019)
Fatima Al Qadiri, compositrice de musique électronique, écrit ici pour Mati Diop et son film Atlantique une bande originale qui, en plus de faire la synthèse entre modernité et tradition dans un Dakar de chantiers monumentaux et de mariages arrangés, entretient une atmosphère onirique, à la limite du surnaturel, pour incarner les peurs, les contraintes, mais aussi les espoirs d’Ada, jeune fille à la recherche de son amant disparu en mer.
Crédits photos : Ad Vitam
Suspiria de Luca Guadagnino (2018)
Luca Guadagnino fait appel pour son remake du classique de Dario Argento à Thom Yorke, compositeur du groupe Radiohead, et ancre définitivement son film, sur l’histoire d’une danseuse américaine qui débarque à Berlin et intègre la célèbre compagnie de danse Helena Markos, dans la modernité. Bande originale magistrale, énigmatique, émouvante, la musique de Thom Yorke se démarque de la musique, non moins phénoménale, du film d’Argento alors très marquée par les années 1970.
Crédits photos : Metropolitan FilmExport
Midsommar de Ari Aster (2019)
Entre l’énigmatique et l’effrayant, Bobby Krlic compose une bande originale étonnante pour un film d’horreur lumineux. Stridente et obscure, parfois presque apaisée, la musique de Midsommar accompagne la tournure sinistre et inquiétante que prend un festival estival beaucoup moins insouciant qu’il n’y paraît.
Crédits photos : Metropolitan FilmExport
Crédits photos image top : Midsommar, Metropolitan FilmExport