Séances Spéciales vous emmène sur les tournages des films produits dans le Sud ! L’occasion de découvrir des lieux insolites, choisis par les cinéastes pour être portés à l’écran. Pour ce premier article, découvrez la Villa Rocabella, située au Pradet dans le Var, au sein de laquelle nous avons rencontré Sébastien Marnier. Il y tourne son troisième long-métrage, L’Origine du mal, avec Laure Calamy dans le rôle principal. Silence, ça tourne…
Il suffit d’en franchir le portail pour comprendre les attraits de la Villa Rocabella. Le blanc des murs de cette immense villa construite à la fin du XIXe siècle dans un style Belle Epoque par l’architecte danois Hans-Georg Tersling surplombe le vert du parc de trois hectares. Le tout s’ouvre sur le bleu de la Méditerranée à laquelle on accède par une petite crique rocheuse privatisée en contrebas du domaine. De quoi séduire de nombreux cinéastes qui ont posé leurs caméras dans ce domaine, à l’instar de Kaouther Ben Hania (L’Homme qui a vendu sa peau, 2020), Valeria Bruni Tedeschi (Les Estivants, 2018), Yann Gozlan (Un Homme idéal, 2015).
C’est également ici que Sébastien Marnier et son équipe achèvent la 5e semaine de tournage de L’Origine du mal. Après Irréprochable (2015) et L’Heure de la sortie (2018), le troisième long-métrage du réalisateur est à nouveau produit par Avenue B, société de Caroline Bonmarchand, qui soutient Sébastien Marnier depuis le début de son travail de cinéaste. Aimant travailler sur le long terme avec ses auteurs, la productrice a été récemment récompensée du Prix Toscan Du Plantier, décerné traditionnellement quelques jours avant la Cérémonie des Césars.
Une cérémonie qui a d’ailleurs été pour l’équipe du film une occasion supplémentaire de se réjouir avec le César de la meilleure actrice décernée à Laure Calamy pour sa performance dans la comédie Antoinette dans les Cévennes (2020). C’est en effet à elle qu’est revenu le rôle principal de L’Origine du mal, dans lequel elle incarne Stéphane, ouvrière dans une conserverie de Fos-sur-Mer, qui reprend contact avec un père qu’elle n’a jamais connu, riche notable vieillissant vivant à Porquerolles. Un homme affaibli, joué par Jacques Weber, entouré par ses proches, exclusivement des femmes, qui voient d’un mauvais œil l’arrivée de Stéphane. Pour les incarner, on retrouve Dominique Blanc (Milou en Mai, La Reine Margot), Doria Tillier (La Belle Epoque, Yves), Véronique Ruggia et Luana Bajrami, qui ont toutes deux déjà collaboré avec Sebastien Manier. Suzanne Clément (Mommy, Laurence Anyways), Naidra Ayadi (Polisse) et Clotilde Mollet (Pupille) complètent le casting de ce thriller familial dont la date de sortie n’est évidemment pas encore déterminée.
Contrairement à l’ambiance tendue de son intrigue, Sébastien Marnier nous raconte brièvement un tournage idyllique, qui s’est déroulé jusque-là entre le Pradet et Porquerolles. Un cadre solaire qui contraste selon lui avec l’ambiance morose d’une capitale récemment reconfinée. Pour respecter le protocole sanitaire, chaque membre de l’équipe est d’ailleurs masqué et des tests hebdomadaires sont effectués. De plus, tous les techniciens sont hébergés au même endroit, renforçant cet effet de bulle.
Une bulle qu’il va bien falloir se résoudre à faire éclater pour aller poursuivre le tournage dans les Pays de la Loire.
Découvrez notre entretien avec Caroline Bonmarchand, productrice de Sébastien Marnier, à lire ici.
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Par Sylvain Bianchi.
Crédits photos : Michel Brussol / Commission Film Var